Parmi les autres vaccins à ARN en développement, le mRNA-1273 de Moderna est le plus avancé, et c’est probablement en réaction à l’annonce relative au BNT162b2 que Moderna a annoncé ce 11 novembre l’imminence de ses propres résultats intermédiaires. Son étude de phase 3 COVE, conduite parmi 30.000 sujets recrutés aux États-Unis depuis juillet a, selon le laboratoire, atteint l’étape intermédiaire des 53 cas. Les données seront rapidement analysées et communiquées. Le laboratoire, qui a préalablement rendu  le protocole public, souligne que la cohorte comporte plus d’un tiers de patients issus de minorités ethniques, 7.000 individus de plus de 65 ans, et 5.000 plus jeunes mais présentant un facteur de risque de forme grave de COVID-19 (diabète, obésité, cardiopathie…). Les deux vaccins à ARNm de CureVac et de l’Imperial College London n’ont pas atteint les études de phase 3. Outre les vaccins préventifs, plusieurs laboratoires tablent sur l’immunisation passive en développant des anticorps monoclonaux ciblant spécifiquement le domaine de liaison de la protéine virale S du SARS-CoV-2. LY-CoV555 (ou bamlanivimab) est l’un des candidats développés par Lilly, et ses données intermédiaires de phase 2, menée dans des formes légères à modérées de COVID-19, ont été publiées fin octobre.  Elles montrent que la fréquence des hospitalisations à J7 et la charge virale à J11 semblent plus faibles sous traitement que sous placebo, mais l’absence de différence significative entre les trois posologies testées interrogent. Quoi qu’il en soit, l’évaluation de ce candidat médicament se poursuit, avec notamment une approche où ce premier anticorps est combiné à un second (LY-CoV016). En revanche, l’essai clinique mené par le NIH et associant LY-CoV555 et le remdesivir  a été stoppé pour raison de sécurité mi-octobre.
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